Sorgo
Sorghum Bicolor
français : Sorgo, grand mil
Inde : jowar
anglais : sorghum
Afrique : gros mil
Autres noms : Kafir, dura, mtama, cholam, kaoliang, milo, milo-laïs, herbe de Guinée, blé égyptien.
NOTE
Sorgos et millets bien qu'étant des graminées différentes, ont des caractéristiques et qualités de résistance très similaires. Ces deux céréales ont géographiquement et culturellement évoluées ensemble et on les retrouve aujourd'hui sous la même étiquette de " millets ". En Inde, les sorgos sont appelés « millets majeurs » et les autres millets à petites graines, « millets mineurs ».
Il est la cinquième céréale mondiale, après le maïs, le riz, le blé et l’orge.
Les premières traces de sorgo datent de 8000 ans avant J.C. Il est encore beaucoup cultivé en Asie et Afrique. Les grains sont consommés tels quels ou réduits en farine pour confectionner des galettes, servent à confectionner des boissons alcoolisées, etc…
Le feuillage ressemble au maïs. La tige (qui peut atteindre 3 mètres de haut) est très appréciée par les animaux. Certaines tiges se mâchent comme la canne à sucre. On peut extraire de la mélasse ou un sirop sucré.
Il est très étudié pour faire un agro-carburant. Il faut cependant se méfier de ne pas mettre en péril les cultures vivrières locales. Le sorgo fibre permet grâce à la méthanisation de sa biomasse la fabrication de biomatériaux destinés à la fabrication de films plastiques ou de balais biodégradables.
Il existe des variétés qui ne peuvent être consommés en grains par les hommes, le taux de tanin étant trop élevé.
En Europe, on a oublié que le sorgo pouvait être consommé par les humains, et ses débuts sous nos latitudes ont longtemps été pour nourrir le bétail.
Essentiellement pour l’heure cultivé dans le sud-ouest, 63000 hectares y étaient consacrés en 2014, + 40 % en un an. Une poussée qui devrait passer à 54 % en 2015 ! Il faut rappeler que les jeunes tiges sont toxiques. Il peut être exploité en pâturage à condition qu'il ait atteint 60 à 70 cm de hauteur : à ce stade, il ne présente plus de risque de toxicité. le sorgo fourragé peut également être ensilé ou fauché. Il peut entrer dans une alimentation de volaille à hauteur de 20%. Pour leur faire accepter le sorgo, les mettre un petit peu à la diète, et ensuite elles adoreront.
Comparé au maïs, son appareil racinaire plus profond lui permet de mieux résister à la sécheresse. À partir de 35 degrés, le pollen du maïs est stérile et ne féconde plus les fleurs. Le sorgho, lui, n'a pas cet inconvénient". Autre avantage : la céréale a moins besoin d'engrais que le maïs...
"Silence ça pousse", décembre 2015 sur France 5 : la culture de sorgo biologique pour la farine dans le sud de la France. (à partir de la 11ème min).
En France, le sorgo est une céréale d’été qui entre dans la rotation.
Les personnes qui Essaie de limiter labour et sorgo l’apprécie, car il a souvent beaucoup de végétation.
Laurent, paysan bio dans le sud-ouest :« il peut se satisfaire de 400mm d’eau pour son cycle de culture, entre les eaux de pluie et rétention du sol on y est largement. Il y a très peu d’évapotranspiration. C’est très intéressant par rapport à la ressource en eau. Je ne puise plus dans l’eau de la Garonne, comme pour avant le maïs. Il faut faire des plantes adaptées au sol que l’on a, c’est du bon sens paysan. Ma farine ensuite servira à fabriquer des pains, biscuiteries, etc… ».
Où trouver des semences ?
Il existe plusieurs semences hybrides sur le marché, certaines qui peuvent être utilisées en alimentation humaine.
L’association Kokopelli et le Jardin de Tantugou proposent des sachets de semence traditionnelles originaires des amérindiens, du Mexique et d’Afrique.
REPRODUCTION DE SEMENCES DE SORGOS AMERIDIENS
Il n'existe pas de sorghos on hybrides en France pour l’alimentation humaine. Afin d'initier une filière en France et suite à la demande de paysans du réseau, en 2017 nous proposons à des jardiniers de nous aider à multiplier des semences de sorgos amérindiens.
Selon la quantité qui nous sera renvoyée, nous procéderons l'année prochaine à l'étape 2 du projet, l'essais en champs.
Les jardiniers peuvent envoyer les semennces récoltées à mon adresse (il peuvent en garder bien sùur pour eux)
Terra Millet
4, Le Marché Noir
44270 St Etienne de Mer Morte
Quelques conseils pour nos jardiniers : Le sorgo a besoin de chaleur. Attendre que le sol soit bien réchauffé (mini 12°). le mieux est de laisser passer la mi-mai, et de faire selon la météo que nous aurons. Mieux vaut attendre que de semer trop tôt. Veiller à un minimum d'humidité au semis, d'une profondeur de 2 cm. Bien rappuyer le sol. Prévoir 2-3 arrosages après la levée. Ensuite le sorgo peut supporter la sécheresse mais comme l'objectif est d'obtenir le maximum de grains, mieux vaut ne pas le laisser souffrir. Attention les jeunes plants sont toxiques pour les animaux, en pâture. Ensuite attendre 100 jours environ, ce qui nous mène vers la mi-sept.
Pour savoir quand récolter, tester un grain entre l'index et le pouce. Quand les grains sont durs et qu'on ne peux plus les écraser entre les 2 doigts, il faut récolter avant qu'ils ne commencent à tomber. Couper le haut de la tige, laisser sécher dans un endroit sec et lumineux. Secouer pour obtenir les grains, que vous glissez ensuite dans une enveloppe pour me les poster.
ATTENTION : bien conserver le nom de la variété que vous avez adoptée!
Une grand merci pour votre contribution!
Pour une auto-consommation de vos récoltes:
(Nous n'avons pas encore testé cette méthode indienne).
Après séchage, frottez la tête entre les mains au-dessus d'un récipient. Imaginez que vous roulez une bouteille entre les mains, perpendiculaire aux bras. Quelques grains vont rester collés.
Vanner les grains un jour de vent, ou en utilisant si nécessaire un petit ventilateur électrique, en versant votre récolte doucement au-dessus d'un drap posé sur le sol. répéter 2 ou 3 fois.
Pour séparer ce qui reste de coque collée aux grains, utiliser un tamis de sable. Par ex, un maillage de 3 mn peut convenir à la variété "Dale". Les grains avec leurs coques resteront à la surface.