Millet perlé, mil chandelle
Pennisetum Glaucum
français : mil chandelle, mil perlé, mil pénicilaire
Inde: Bajra, Sajje, Kambu.
Afrique: gero (Hausa),Uwele, (kiswahili) mahangu (Namibia), sanio, gero, babala, nyoloti, dukkin, souna, petit mil, heyni (Zarma), masago (Somali), mexoeira (Mozambique), biltug(Tigrinya), biltug (blin), mhunga (Shona, Zimbabwe), lebelebele(Setswana, Botswana),zembwe (Ikalanga, Botswana
Mali : Une source le site en tant que Pennisetum Americanum, Mil
En Afrique et en Inde ils sont cultivés pour la consommation humain et animale. Malheureusement en France le millet perlé est – officiellement – non autorisé en alimentation humaine. Sa vente est tolérée en boutique exotique.
Le millet provient de la région du sahel en Afrique, aux conditions très difficiles. Les racines se développent très vite, de façon horizontale et verticale, afin de puiser au mieux l’humidité et les nutriments disponibles.
Le Québec a depuis de nombreuses années étudié les possibles débouchés, (voir en dossier pdf ci-dessous. Photos issues de ce dossier).
Une filière française est encore à construire!
Des plants très vigoureux
Le millet perlé fourrager est une graminée annuelle estivale. Sa pérennité est de 3 à 5 mois. Son installation est très vigoureuse, la production de fourrage importante. Il est recommandé pour les sols de texture sableuses. Il est rustique face aux maladies.
En France, Semé après le 10 mai sur sol suffisamment réchauffé, une première exploitation se fera dès juillet, puis jusqu’à la première gelée.
Une tolérance élevée à la sécheresse
Le millet perlé est parmi les autres millets un des plus résistant et riche une fois son système racinaire secondaire développé. Selon l’étude québécoise, il est plus résistant au sec et à la chaleur que le sorgo et le maïs.
Engrais vert
Il augmente la matière organique du sol lorsque utilisé comme engrais vert, et se décompose plus rapidement que les autres céréales. Par sa forte production de biomasse, il améliore le bilan humique. Il est sensible au froid, et il n’y aura aucune production de plants l’année suivante. Il peut être semé après une céréale.
Il est dit que son système racinaire est généralement 3 à 5 fois plus développé que celui du sorgho fourrager.
Fourrage, ensilage, pâture, grains :
Les repousses sont abondantes et saines.
Selon certains, La production est équivalente à celle d’un sorgho fourrager, mais plus facile d’exploitation, avec beaucoup moins de refus. Il conserve même un aspect vert et frais alors que les feuilles de sorgho s’enroulent et deviennent bleu-gris. Beaucoup plus feuillu, ses valeurs alimentaires sont supérieures, notamment sa teneur en MAT.
Les rendements sont élevés, avec une teneur élevée en gestion multi coupes, un regain rapide entre les coupes, et une absence complète d’acide prussique.
Rotation bénéfique
Le millet perlé est connu pour être la culture la plus bénéfique pour réduire les nématodes. Son utilisation sera conseillée dans les cultures horticoles (pommes de terre, légumes et petits fruits), ainsi que dans les grandes cultures. Le millet perlé utilisé en rotation permet le contrôle du nématode des lésions de racines jusqu’à 70% et plus pour les cultures fruitières et maraichères.
Production d’éthanol
Selon cette étude québécoise, la sève du millet perlé peut donner une production d’éthanol, les tiges peuvent être utilisées en ensilage et en engrais vert.
En France le millet perlé commence à faire son apparition en agriculture conventionnelle dans les mélanges à valorisation fourragères pour couverts végétaux d’interculture. (Semences conventionnelles non traitées disponibles par exemple chez les semenciers JOUFFRAY-DRILLAUD dépt 86).
Vous pouvez trouver des semences non-hybrides chez le semencier biologique Biaugerme.
"En été, les tiges atteignent 250 cm! Récolte des épis en octobre.
Mode de culture
Plante exigeante en chaleur. Semis direct en Mai, en lignes distantes de 40 à 80 cm. Biner et éclaircir à 15-20 cm. Hauteur jusqu'à 2,5 m. Récolte des épis en Octobre".
Appelé "Mil de 60 jours" il se comporte très bien à Toulouse même en cas d'été pluvieux.
Auprès de l'association Kokopelli :
"une magnifique variété de millet de couleur violet. Les plantes font 1m50 de hauteur et les épis font 30 cm de
longueur. Le feuillage est également violet.
Ce millet est également un très bon restructurant du sol avec un système
racinaire très puissant. Il peut produire entre 6 et 10 tonnes de matière sèche aérienne par hectare. C'est également une plante à carbone exceptionnelle. Les grains contiennent jusqu'à 14 % de
protéine.
En fonction des régions, il peut être semé de début avril à la fin du mois de mai lorsque la terre a
commencé à se réchauffer. Semer en ligne tous les 5 à 10 cm et laisser de 10 à 25 cm entre les rangs. A des fins ornementales, les millets peuvent être également semés en godets au début du
printemps et repiqués ensuite en pleine terre".
Avec les OGM, bientôt fleuriront les déserts, nous promettent les biotechnologues. Mais on ne les croît plus. Par contre, quand des spécialistes du développement et des semences nous racontent l’adaptation des cultivars de mils, sorghos et maïs dans le grand Sud de Madagascar, on se met à rêver : et si la loi permettait à tous les paysans d’en faire autant ? Pour le moment, on en est loin, mais savourons ce récit, qui montre qu’un maïs peut effectivement pousser dans un contexte déficient en eau mais aussi qu’il faut tenir compte des facteurs socio-culturels et du contexte juridique...
L'association www.aledd.fr a débuté au Sénégal un vaste projet de valorisation du Mil local (KAF en dialecte Serere) qui est leur principale source de nourriture et qui souffre de beaucoup de difficultés (pertes dues au stockage, rancissement ultra rapide de la farine ...etc) : "Nous avons réussi a stabiliser cette farine pour lui permettre d'avoir une durée de vie de plus d'une année et ce sans altérer les valeurs nutritionnelles (procédé parfaitement BIO). Notre objectif est de réaliser une meunerie dans la région pour permettre aux populations locales de jouir de cette technologie et ainsi résoudre leurs problèmes de jointure alimentaire et de pauvreté".